CEET FOUAD, [prononcer : “see-tee”], né à Oran en Algérie en 1971, d’origine Marocaine, il s’est installé à Toulouse en 1978 à l’âge de 7 ans. Issu de la deuxième génération d’artistes graffeurs dans le monde, il a commencé à peindre dans les années 1980.

La révolution (l’art évolution) du peuple des poulets…un combat pour la dignité.

Comme souvent à l’origine d’une idée, il y a une anecdote. Le poulet de CEET n’échappe pas à la règle. Cet artiste, originaire de Toulouse, expose ses graffitis dans le monde entier. Il vit depuis une dizaine d’années à Hong Kong. A son arrivée en Chine, ne parlant pas le mandarin et ne trouvant pas toujours d’interlocuteurs anglophones, il prît l’habitude de dessiner pour se faire comprendre. Au restaurant par exemple, et c’est ainsi que naquit son premier poussin ! Cela amusait beaucoup ses amis et l’un d’entre eux, créateur de jouets, lui proposa de réaliser une figurine.

Peu à peu le volatile est devenu un leitmotiv jusqu’à s’imposer comme figure majeure dans son univers créatif, sous forme de graffitis, mais aussi de sculptures ou de structures gonflables. Le poulet produit et consommé en masse dans chaque coin du monde a pris pour lui valeur de symbole. De par son caractère banal et universel, l’animal, considéré comme simple denrée alimentaire, élevé dans des conditions déplorables, emblématique de la malbouffe parce que gonflé aux hormones et bourré d’antibiotiques, est réhabilité dans sa condition de créature vivante digne de respect.

CEET donne à chacun de ses « chicken » une personnalité, il s’y emploie même avec tendresse. Comme la souris de Walt Disney, le « chicano » de CEET interpelle avec humour.

De là à y voir une métaphore de l’humain, il n’y a qu’une plume…